Blanc sur blanc, tout fout le camp

Il paraît que blanc sur blanc, tout fout le camp. Et d'une certaine manière, je suis d'accord. Quand je vois la tendance de certains à se replier sur eux-mêmes, à parler de préférence nationale, à vouloir limiter voire interdire l'immigration, à vouloir rester entre eux, je me dis que oui : blanc sur blanc, tout fout le camp.

Mais il est des blancs qui n'ont pas cet effet-là. Et ce sont ces blancs-là que je vous propose. De revenir ensemble sur l'actualité, face à la neige, et un verre de blanc à la main. Ca, c'est un blanc sur blanc qui, à mon sens, n'est pas seulement acceptable, mais nécessaire. Rien de tel que de revenir sur l'actualité du monde dans de bonnes conditions, en étant détendu, pour éviter de tomber dans les nombreux chausse-trappe de la parole politique, au nombre desquels : raccourcis faciles, dénigrements, généralisations à outrance, accusations sans le moindre début de preuve, voire citations truquées, chiffres inventés de toute pièce...

Les anglais ont choisi un blanc sur blanc avec leur Brexit ; les américains ont choisi un blanc sur blanc avec leur America first. Espérons qu'en bons français que nous sommes, amoureux de bons vins et vie agréable, nous choisissions un tout autre blanc sur blanc : un qui fasse tourner la tête, plutôt qu'un où tout fout le camp.